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20 octobre 2009

Maria Montessori

              Maria Montessori,

une scientifique à l'esprit libre - O. Anot

"Nul ne peut accomplir pour l'enfant le travail intense qui consiste à construire l'homme." Maria Montessori

Maria Montessori, une scientifique à l’esprit libre

Née en Italie, en 1870. Ses parents la destinaient au professorat; elle ira à l'encontre de la société de l'époque en devenant une femme médecin.
S'inspirant des travaux d'Itard et de Seguin, deux médecins français qui s'intéressent à la psychologie des enfants, elle travaille d'abord en hôpital psychiatrique auprès d'enfants arriérés considérés à l'époque comme handicapés mentaux.
"J'ai eu l'intuition que le problème de déficience était moins d'ordre médical que pédagogique."

Elle voyage beaucoup : France, Angleterre, Hollande, Inde... Se spécialise en pédagogie. Prend l'initiative de fonder une école spéciale pour les enfants handicapés mentaux. Son observation des enfants lui fait réaliser qu'ils ont besoin d'activité. Elle crée un matériel qui leur permet de s'éveiller et  pour certains, de reprendre un cursus scolaire traditionnel.

Elle se pose alors la question d'éveiller aussi les enfants dits 'normaux', comme les précédents l'avaient été de façon surprenante par la concentration et l'environnement stimulant proposés : elle fonde une 'maison des enfants' dans un quartier pauvre de Rome, où les enfants sont dans la rue.

"Nous ne devons pas nous soucier de l'éducation mais de l'enfant".

Elle propose des exercices de vie pratique et un matériel précis pour faire travailler les sens, du matériel scolaire accessible aux enfants, qui les rend autonomes dans leurs apprentissages d'écriture, lecture, mathématiques, sensoriels et de vie sociale.
Elle transforme le mobilier afin qu'il soit adapté à la taille des enfants, supprimes le système de punitions-récompenses, inutiles et même nocives si l'enfant s'éveille à son propre goût d'apprendre.
Elle donne une place différente à l'instituteur qui se vit davantage accompagnateur discret du cheminement de l'enfant plutôt qu'enseignant.
Dans cette ambiance se fait jour une vie sociale qui permet bien des apprentissages : utilisation du matériel, rangement, silence, aide mutuelle, respect du travail des autres...

Bien plus qu'une méthode, c'est une manière nouvelle de voir les enfants et de vivre avec eux, qui se développe.

La personnalité des adultes se transforme dans ses rapports avec l'enfant. Des maisons des enfants voient le jour. De nombreux livres existent et sont régulièrement publiés dans le monde entier.
Le souci de Maria Montessori pour le monde des enfants dépasse les frontières. Il rejoint de nombreux professionnels de l'enfance et des parents.

Maria Montessori décède en 1952 en laissant un fils qui poursuivra son oeuvre.

(Extrait du livret 'L'éducation en question' / 'Maria Montessori, peut-on apprendre à être autonome?', édité chez PEMF 2001
Collection présentée par Philippe Meirieu
Texte : Odile Anot, rédactrice en chef de la publication ‘L’enfant et la vie’)

• Pour info
:

Un excellent numéro spécial ‘Les lois de la croissance/De moins neuf mois à l’adolescence’, 24 pages, réalisé par l’association Centre Nascita du Nord,  vous sera envoyé. contre 3 € en timbres ou chèque. Il permet d’aborder simplement et profondément le sujet des étapes de la croissance et des périodes sensibles aux acquisitions selon Maria Montessori. Peut être commandé sur ce site à la rubrique ‘commander’.


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